D’après le poème « Ora Maritimi » de l’écrivain romain Aviénus, il y avait eu entre Peníscola et l’embouchure de l’Èbre de nombreux villages, qui existaient auparavant. Un d’eux s’appelait Tyrichae, connu de nos jours comme Tyrika. Selon Aviénus, Tyrika était un grand centre fortifié, connu de par ses richesses et de par son port d’arrivée de marchandise de toute la Méditerranée. Plusieurs experts situent Tyrika dans la résidence fortifiée de Sant Jaume d’Alcanar, de nos jours en excavation. Un des peuplements préibériens et ibériens contrôlés par Tyrika était celui de La Moleta del Remei, ouvert aux visiteurs.
La Moleta del Remei c’est un des gisements ibériens les plus importants de Catalogne. Il a été déclaré monument historique et artistique l’an 1979. Il a été bâti, ensemble a encore 5 gisements de la région avant de l’arrivée des Ibères, possiblement par des gens qui arrivaient de Bas Aragon et qui voulaient établir des rapports commerciaux avec les phéniciens qui fréquentaient nos côtes.
Avec ses 4000 m2 c’était un des peuplements les plus grands de tout le nord-est de la Péninsule Ibérique pendant la période préiberique et il hébergeait une population de 500 personnes, très nombreuse pour l’époque. Situé au-dessus d’une colline et orienté aux riches terres agricoles autour de lui, il accueillait un grand nombre de familles, possiblement très proches entre elles. C’était des gens qui cultivaient du blé, des lentilles, des gesses et des petits poids et complétaient cela avec l’élevage et, dans quelques cas la cueillette et la chasse.
Chaque famille habitait une maison de 20 m2 environ, possiblement à deux étages, où il y avait un foyer. La plupart des maisons s’orientent à une grande aire centrale, où on trouve la place centrale la plus grande de tous les villages de cette époque-là en Catalogne.
Après cette première période, vers 600 AEC environ, La Moleta fut abandonnée. Mais quelques 150 ans plus tard, elle fut occupée de nouveau, par d’autres gens, les Ibères, qui y firent des reformes et s’y installèrent jusqu’au IIème siècle AEC. Le gisement a été presque complètement exploré par les archéologues. Maintenant on peut faire une visite amusante et agréable.
Le nom de ce gisement provient de l’ermitage voisin de Remei, dédié à la patronne de la commune, la Mare de Déu del Remei. C’est un objet religieux de visite obligée, caractérisé surtout par les couleurs méditerranéennes des tuiles du dôme.
David Garcia Rubert, archéologue, directeur des excavations à Sant Jaume – Mas d’en Serrà. Membre du GRAP de l’UB.
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Juillet, août et septembre : samedi et dimanche, de 17h à 20h.
Reste de l’année : samedi et dimanche de 11h à 14h.
Service de visites guidées à réserver par téléphone : 977 737 639.
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